13 avril 2023
Le CAUE a organisé avec le concours du Conseil Départemental une conférence sur « Le Consiglio d’Ornato », sous la présidence d’honneur de Monsieur Charles Ange GINÉSY, Président du conseil Départemental, représenté par Monsieur Eric CIOTTI, Conseiller Départemental et Député, au Palais des Rois Sardes.
Conférence menée par Madame Betsabea BUSSI, venue spécialement de Turin pour exposer sa thèse sur le Consiglio d’Ornato qu’elle a brillament réussie au Politecnico di Torino, avec les intervention de Monsieur Bernard ASSO, Président du CAUE, Monsieur Jean Loup FONTANA, Conservateur du Patrimoine et Monsieur Luc SVETCHINE, Architecte.
Le Consiglio d’Ornato ou « Conseil d’Embellissement » de la ville de Nice est une commission para-municipale, à l’époque du royaume de Piémont-Sardaigne, présidée par le premier consul puis le syndic de la commune. Ce conseil est créé par lettres patentes du roi Charles-Albert le 26 mai 1832, enregistrées et publiées le 8 juin 1832 par le Sénat de Nice. Il est dissous au moment de l’annexion du comté de Nice à la France en 1860.
Le Consiglio d’Ornato met en œuvre le plan régulateur de 1832 et le fait évoluer pour faire face aux besoins de développement de la ville. Clairement définie dans les lettres patentes constitutives, sa mission est de veiller à la conservation et à l’amélioration des rues, des places, promenades et monuments publics, d’approuver les projets des nouvelles constructions à élever ou des bâtiments à construire ou à mettre à l’alignement tant à l’intérieur de la ville que dans les faubourgs (article 8)16.
Il est formé d’une commission indépendante de neuf notables niçois : le Premier consul de la ville, qui en assure la présidence, le juge du canton, l’ingénieur de la province, le premier riguardatore 17, quatre conseillers municipaux. L’architecte de la ville en assure le secrétariat.
Le roi Charles-Félix étant désireux de régir l’extension et l’embellissement des villes de ses États, son gouvernement prend à Turin le une circulaire ministérielle invitant les différentes municipalités du royaume à se doter de plans régulateurs, outils de planification urbaine qui organisent le tissu urbain et imposent des prescriptions architecturales.
C’est ainsi qu’est mis à l’étude en 1825 le plan régulateur de Nice, qui sera approuvé par lettres patentes royales du . On retrouve l’effet de cette circulaire dans les villes savoyardes d’Annecy (1824-1837 : ouverture de la rue Royale) ou Chambéry (1824-1830 : percée de la rue de Boigne), piémontaises d’Alessandria (plan régulateur approuvé par lettres patentes en 1834, rénové en 1852) ou Coni (plan régulateur établi entre 1824 et 1828, approuvé par lettres patentes de Charles-Albert en 1835).
À Nice, c’est l’architecte communal Jean-Antoine Scoffier et le géomètre Trabaud qui sont chargés de la réalisation du plan.
Conférence par Betsabea BUSSI, PHD en architecture. Histoire et Projet au Politecnico de Turin
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